Quoly.com fait maintenant partie de Solocom.ca

Ça fait un moment que je veux écrire ce billet, mais le temps manque souvent lorsqu’on démarre à son compte. Oui vous avez bien lu, démarrer. Malgré que ce site et ce blogue soient en ligne depuis 2008, j’avais toujours un à-côté. Mais plus depuis le 4 novembre dernier, où j’ai fait le choix de m’investir totalement à mon compte. Ceux qui me connaissent et qui me suivent sur les réseaux sociaux l’ont appris dans la semaine précédente, mais maintenant je vais prendre le temps d’expliquer un plus plus en détails cette démarche entrepreneuriale.

Petit retour en arrière

Plusieurs vous diront que le désir de partir une entreprise ne s’enseigne pas. J’oserais maintenant dire que la “prudence” de ne pas partir ne s’enseigne pas plus! Je me souviens que j’ai commencé à vendre du bois de chauffage dans mon petit village vers l’âge de 13 ans. À cette époque c’était facile, mon père avait les dépenses et moi je gardais les revenus! Ceci dit, j’y passais tout de même de très nombreuses heures et je gérais moi-même les commandes et les clients, les bons comme le moins bons. L’apprentissage à commencé à ce moment, non pas en me faisait dicter quoi faire, mais au contraire en me laissant libre de mes choix et de mes risques, tout comme des conséquences. Ce fût un apprentissage des affaires comme de la vie; ça ne s’enseigne pas justement, ça se vit.

Plus tard, j’ai renoncé aux études pour reprendre la terre et partir une entreprise, dont quelque chose d’inédit pour l’époque (les GPS en 1998 c’était plutôt rare). J’y ai fait de bonnes et de moins bonnes affaires, jusqu’en 2005 où tout s’est arrêté, douloureusement… Juste écrire cette petite ligne me ramène de nombreux souvenirs, c’est pour dire. Sans entrer dans les détails, mais surtout parce que la page est tournée, je rajouterais simplement que j’ai appris beaucoup sur moi à cette époque, entre autres sur la façon de gérer du personnel qui doit être bien différente de la façon de se gérer soi-même.

J’ai aussi appris sur l’importance d’être entouré adéquatement; sur le fait qu’il faut faire attention au spécialistes ou professionnels qui sont là pour vous conseiller. Les gens qui vous entourent peuvent être très compétents, mais si ce n’est pas la personne qu’ils vous faut, elle peut vous nuire plus que vous aider… Sans s’en rendre compte. La nature humaine veut que c’est beaucoup plus dur se retirer d’un contrat en avouant ne pas être la meilleure personne pour le faire que d’en faire un peu plus pour répondre au mandat, même si on n’apporte pas les meilleurs conseils. Je l’applique moi-même beaucoup plus aujourd’hui.

Bref, j’ai eu à cette époque ma traversée du désert, mais le désir d’avoir ma propre affaire n’est pas resté muette très longtemps. Fouiller ce qui se passe, essayer de nouveau trucs, poser des questions à gauche et à droite occupent depuis des années une partie de mes temps libres. C’est d’ailleurs cette curiosité qui m’a amené à bloguer dès 2008 sur le marketing web, à obtenir quelques petits contrats à gauche et à droite, puis à me faire embaucher chez Voyages à Rabais à titre de SEO en 2011 (annonce qui me fût envoyée par un certain Dany Paquin). Ce fût un travail des plus plaisants et avec beaucoup de liberté, pourtant ce n’était pas suffisant et j’ai continué à prendre des contrats, de plus en plus dans la dernière année.

Le moment de faire le saut

Bernard Prince, Entrepreneur du WebPourquoi maintenant me demanderez-vous? Pourquoi risquer alors qu’un salaire entre chaque semaine? Pourquoi ne pas continuer quelques contrats à côté encore quelque temps? Je dois bien vous faire un aveu: il y a du pifomètre en partie.

Il faut aimer ce qu’on fait et y trouver du plaisir. Une partie de ce plaisir, pour moi, se retrouve dans le fait de pouvoir innover, proposer des nouvelles choses, développer ce qui n’a pas encore été fait, prévoir la tendance de demain. Je le faisais en partie comme salarié, mais je vois de plus en plus tendance et une opportunité à saisir pour les petites entreprises. Bref, un train de possibilités dans ce que je fais.

En même temps, j’en étais rendu à un point ou j’accumulais certains retards et où j’ai même refusé certains clients, par manque de temps. Il me fallait donc faire un choix, demeurer petits avec quelques contrats occasionnels, ou faire le saut. Quelques belles propositions sont arrivées durant cette même période, aucune garantie ferme, mais avec des gens de confiance. Alors le pifomètre à choisi.

J’ai fait exprès de ne pas mentionner l’aspect salaire avant. Oui, le désir de gagner plus en faisant moins de 55 heures par semaine y est pour beaucoup (un tarif de consultant n’est pas la même chose qu’un salaire, malgré les autres dépenses). Ceci dit, il y a aussi le risque qu’un moment donné les contrats ne soient plus là. Il faut donc prévoir les périodes creuses autant que faire se peut; faire plus en hiver en présumant que le mois de juillet sera mort par exemple. Cela implique aussi la discipline de se lever le matin et de terminer tard le soir.

Oui, organiser son horaire est plaisant, mais le salaire se mérite client par client. Comme je l’ai mentionné, j’ai commencé à gérer de type d’éléments à 13 ans… Ce qui me fait dire que les cours de démarrage d’entreprise sont probablement bons pour enseigner les techniques, mais ce n’est pas l’endroit pour allumer le feu et un désir d’aller plus loin qui n’est pas présent au départ.

Maintenant la suite

 Ça fait maintenant près de 2 semaines que je suis pour de vrai à mon compte et je ne regrette nullement mon choix. Les contrats sont présents, je reçois plein de propositions (et plus de visites sur mon profil LinkedIn) tout en ayant des idées de développements futurs. C’est donc très plaisant et ça motive grandement le lever au matin! Mon travail de consultant en Référencement et analytique Web ne manque donc pas de demande.

Mais je regarde quand même plus loin. D’un point de vue marketing Web, il y a en ce moment une certaine effervescence car de plus en plus de gens ne découvrent que maintenant l’importance d‘être sur internet de la bonne façon, de mesurer ses efforts et de savoir cibler les opportunités. En même temps, plusieurs outils deviennent plus abordables et accessibles aux petites entreprises. Pour attacher le tout, il manque donc selon moi un maillon entre ces éléments: les outils disponibles, la connaissance de ces outils de la part des PME et la façon de les intégrer efficacement à un coût raisonnable. Voilà un beau défi d’entrepreneur!