Il y a quelques semaines, j’ai fait une présentation à un groupe d’élèves en communication et marketing. Lorsqu’on parle de rédaction Web, bien combiner les aspects techniques (Google utilise près de 200 critères pour classer les résultats) sans perdre de vue les objectifs marketing peut rapidement devenir un défi.
Au cours de cette présentation, j’ai présenté différement outils déjà utilisées en entreprise et j’ai démontré aux étudiants comment ces outils peuvent également servir à bien définir le référencement Web et le positionnement numérique de l’entreprise.
Étant donné que nous sommes une agence Google Partner, nous avons accès à des exclusivités de la part de Google. C’est pourquoi, le 16 août dernier, nous avons tenu un événement au Digihub Shawinigan pour nos clients et collaborateurs. Deux spécialistes marketing chez Google (Kristen Johanson et Alex Chen) nous ont exposé, en direct de Googleplex, les diverses stratégies pour rejoindre vos clients à l’ère du magasinage numérique sur mobile. Il a été aussi question de l’outil Google Shopping.
Voici quelques faits saillants:
Les recherches locales sur mobile progressent très rapidement… 50% plus vite que les recherches sur mobile tout court. Constat: les marchands doivent miser sur le référencement organique et payant dans l’optique de rejoindre le consommateur de proximité
1 vente sur 3 dans une boutique en ligne à l’occasion des Fêtes se fera sur mobile.
Seulement 10% des consommateurs connaissent en partant la marque du produit qu’ils recherchent sur leur mobile. Donc… 90% cherchent un produits. Soyez facile à retrouver, c’est primordial.
Visionnez la présentation complète.
En résumé, il faut absolument mettre vos efforts marketing sur le mobile si vous exploitez un commerce de détail. Encore plus vrai si votre inventaire est en ligne (et il devrait l’être!) et encore, encore plus vrai si vous faites du e-commerce.
Ceux qui font du commerce en ligne savent que c’est déjà assez complexe (et souvent assez coûteux) d’amener un visiteur sur leur boutique, c’est d’autant plus frustrant de constater que celui-ci abandonne un panier plein sans passer à la caisse. Avant de pouvoir poser des actions pour enrayer la tendance, il faut tout d’abord tenter de comprendre pourquoi le consommateur ne se rend pas au bout du processus d’achat.
En faisant des recherches sur ce sujet, j’ai consulté les statistiques très pertinentes de Baymard Institute Ça débute avec un chiffre qui donne le vertige: le taux d’abandon moyen est de… 69,23%!!!!
Pourquoi?
Pas de panique. Il faut relativiser un peu car la raison principale (58,6% des cas) est que le consommateur est seulement en mode magasinage sans réelle intention d’achat. Voici les principales raisons en excluant ces cas:
61% – Il y a trop de frais en extra (frais de livraison)
35% – Le site me demande de me créer un compte.
27% – Le processus final d’achat est trop long ou trop compliqué
24% – Je ne peux calculer les frais de livraison avant de passer à la caisse.
Comme nous pouvons le constater, en sachant pourquoi ils abandonnent vous pouvez maintenant réagir. C’est assez simple quand on y pense: la solution est tout d’abord d’optimiser au maximum le processus d’achat. (Plus d’un acheteur sur quatre abandonnent parce que la finalisation est trop longue ou compliquée). Réduire le nombre de champs à remplir obligatoirement est sérieusement à envisager. Selon Baymard Institute, vous pouvez augmenter votre taux de conversion de 35,26% en optimisant ainsi.
Il faut également que le consommateur sache à quoi s’en tenir en partant sur les frais additionnels applicables. Pourquoi ne pas également tenter la livraison à frais réduit (ou même gratuite) avec un certain volume d’achat? C’est une bonne occasion de lui faire ajouter des articles au panier pour l’inciter à atteindre le minimum requis pour en profiter.
Finalement, il est possible de récupérer un bon nombre de paniers en utilisant l’automatisation. Vous pouvez par exemple envoyer un courriel à l’acheteur pour lui demander la raison de son abandon et lui offrir un rabais additionnel. Un autre moyen efficace est le remarketing pour demeurer à l’esprit de celui-ci. Rien n’est totalement perdu, il faut mettre en place une stratégie pour tenter de renverser la vapeur et finaliser la transaction.
Encore cette année, Wolfgang Digital nous livre un rapport détaillé sur les statistiques et indicateurs de performance (KPI) concernant les sites Web de commerce en ligne (e-commerce). Question de simplifier le tout, MOZ a déposé en ligne une douzaine de faits saillants de ce rapport via un article intitulé: A Dozen Digestible Takeaways from 2016’s E-Commerce Benchmarks Study. Dans ce billet, je vais moi-même vous exposer quelques points que je trouve particulièrement intéressants et qui démontrent l’importance de se tourner vers le commerce en ligne en 2016. Prêt?
Taux moyen de conversion: 1,48% (+10% comparé à l’an dernier)
Le taux de conversion est sans doute l’indicateur de performance le plus crucial pour une boutique en ligne. Qu’est-ce que le taux de conversion? C’est le rapport entre le nombre de transactions effectuées et le nombre de visites sur votre site Web. Un taux de 1,48% indique donc qu’il vous faut 68 visites pour réaliser une vente. On ne parle pas ici de visiteurs uniques, donc il est très fréquent qu’un internaute visite le même site plusieurs fois avant l’achat. Si on regarde le secteur du voyage, ce taux grimpe à 2,04%.
Autre fait qui est très (TRÈS) intéressant: plus votre trafic est important, meilleur est votre taux de conversion.
Le SEO n’est pas mort… c’est tout le contraire!
Le trafic naturel (organique) provenant de Google représente 43% des visites et 42% des revenus de votre site de commerce en ligne. C’est une augmentation de 5% comparativement à l’an dernier. De plus, les gens achètent plus (en dollar) quand ils arrivent sur votre site sans passer par la publicité numérique. Raison de plus pour mettre l’emphase sur du contenu de qualité via un blogue par exemple.
Par contre, il ne faudrait surtout pas négliger Google AdWords!
AdWords est à lui seul responsable de 26% du trafic et 25% des revenus en moyenne. Donc, au total, Google attire en moyenne 69% des visiteurs sur votre site Web. Facebook? 5% (4 fois plus que l’année dernière!).
L’infolettre attire plus de visiteurs que tous les réseaux sociaux… combinés.
En effet, l’infolettre représente actuellement 6% du trafic et des revenus des sites Web de commerce en ligne. C’est donc toujours un moyen très efficace de rejoindre vos clients actuels et potentiels. Mettre de l’énergie dans cette forme de publicité plutôt que dans le dernier réseau social à la mode… une bonne idée? ;)
Votre site doit être plus rapide que jamais.
Les internautes sont de moins en moins patients. Quelques secondes d’attente de trop peut facilement vous faire perdre une vente. Sans compter que le temps de chargement est un critère dans l’algorithme de Google. Notez que chaque fois que vous retranchez 2 dixième de seconde, vous augmentez votre taux de conversion de 8%.
Les gens n’achètent pas encore sur mobile
Bien que le trafic provenant du mobile atteint un très respectable 42%, le pourcentage des revenus ne sont que de 21%. Ceci est facilement explicable par le fait que le consommateur magasine confortablement assis sur son divan mais quand vient le temps de conclure, c’est souvent plus aisé et convivial de remplir un formulaire complet sur son ordinateur.
En fouillant pour trouver un article sur le Web local, je suis tombé sur un article vraiment intéressant du site Web searchengineland.com/ qui a pour titre: Local marketing: What is the true local web? Comme mentionné dans l’article, plusieurs entreprises pensent qu’être présent sur des annuaires Web comme Pages Jaunes suffit à combler leur présence locale sur le Web. Je dirais que c’est un début, mais c’est loin d’être suffisant. Alors, comment les commerçants peuvent amener un peu plus loin leur stratégie pour exploiter le plein potentiel de leur marché local? Voici quelques pistes qui méritent d’être explorées.
L’incontournable: Google MyBusiness
Configurer convenablement sa fiche Google MyBusiness est vraiment le premier pas pour être retrouver localement. Vos cients potentiels pourront ainsi avoir sous la main toutes les informations utiles: votre adresse, votre site Web, vos heures d’ouvertures, les avis, etc. Quand on sait que les consommateurs utilisent leurs appareils mobiles lorsqu’un besoin se présente subitement, vous devez faire en sorte qu’ils vous retrouvent facilement et ainsi éviter qu’ils se cognent le nez sur la porte. Vous pouvez obtenir encore plus de détails et d’avantages concernant Google MyBusiness en cliquant ici.
Commanditer des événements locaux
Beaucoup de gens pensent que la commandite traditionnelle est un peu dépassée. Pourquoi? On pense que la surexposition à la publicité visuelle tend à noyer complètement le message publicitaire. Par contre, avoir une présence sur le site Web d’une activité culturelle de votre localité va assurer une certaine pérénité sans compter le bénéfice d’un lien entrant sur votre référencement organique. Il faut donc revenir un peu plus à la base afin de maximiser votre impact dans votre communauté.
Socialiser avec les influenceurs et organismes locaux
Essayez de trouver quels sont les blogueurs et influenceurs de votre région. Fouillez dans les groupes sur Facebook et LinkedIn qui sont les plus actifs dans votre communauté. Soyez proactif et répondez aux questions des discussions en mentionnant que vous êtes disponible en cas de besoin. En restant toujours pas loin, les entreprises locales pourront rapidement reconnaître votre proximité et feront appel à vous. Comme je l’ai mentionné plus haut, vous pouvez également devenir un partenaire financier. Pourquoi ne pas appuyer une levée de fond par exemple?
Être présent physiquement, c’est la clé!
Avec l’ère du numérique, on peut facilement prendre pour acquis que les associations ou regroupements d’entreprises sont plus ou moins absolètes. Si vous êtes bien préparé, ce type de rencontres d’affaires peut porter fruits, et même pour aller amener plus de trafic sur votre site Web? Comment? Et bien vous pouvez profiter de certains événements pour pousser certains aspects: code promotionnel exclusif aux membres, abonnement à votre infolettre, téléchargement de votre application mobile, etc.
En conclusion, il faut toujours garder de vue que vous devez faire en sorte que les gens de votre communauté se sentent privilégiées quand vous faites des offres promotionnelles. Ils doivent garder une image positive de votre entreprise et avoir l’impression de vous connaître depuis toujours. Votre entreprise doit mettre de l’avant son implication sociale, c’est de cette façon que vous allez maximiser votre impact, autant en ligne que sur le terrain.
Au menu cette semaine de ma chronique techno sur les ondes de Passion FM à l’émission Le Réveil avec Stéphan Viau : Le rachat de Yahoo! et de DollarShaveClub
Pour faire l’écoute de ma chronique du 26 juillet 2016: cliquez ici.