Comme mentionné dans un précédent billet , chez Quoly nous sommes des grands fans de Rand Fishkin. Encore une fois cette semaine, son « Whiteboard Friday » était fort intéressant et avait pour titre Long Tail SEO: When & How to Target Low-Volume Keywords. Sujet très pertinent mais qui peut sembler un peu obscur à première vue. Je vais tenter de vulgariser le tout pour vous.
Qu’est-ce que la longue traîne?
La longue traîne (ou long tail en anglais) est un concept qui peut s’apparenter au principe de Pareto (règle du 80-20). Dans un contexte d’affaires par exemple, on note souvent que 20% de vos clients représentent en fait 80% de votre chiffre d’affaires.
Dans le cas qui nous occupe, soit le référencement Web, on constate que 20 % du trafic provient des mots clés principaux de la tête de la longue traîne (la partie verte du graphique ci-haut). Autrement dit, les termes de recherche à fort potentiel que vous avez identifiés pourraient bien ne représenter que le quart de votre trafic sur Google! Le reste, donc 80 % des visites, pourrait bien provenir des mots clés secondaires de la queue de la longue traîne.
Un exemple pour mieux comprendre?
Disons que vous vendez des souliers à Rimouski et que vous voulez attirer des clients sur votre site Web. Vous allez être d’accord qu’il y aura beaucoup plus de requêtes sur les moteurs de recherche avec l’expression “souliers” que “souliers pour homme à Rimouski”. Encore plus précis, cela pourrait être “soulier jaune de course pour homme à Rimouski”. Tout ceci pour en venir au constat que beaucoup de marchands de souliers dans la francophonie doivent déjà investir (à fort prix) dans l’expression générique “souliers” alors que peu le feront avec “souliers de course jaunes pour homme à Rimouski”. C’est un exemple un peu extrême je l’admets, mais vous comprenez le principe? Si on parle de publicité numérique (Adwords), plus vous avez un budget limité, plus vous devez regarder du coté d’expressions précises.
Pour aider votre référencement organique, en créant 10 pages avec différentes variantes d’une expression contenant le mot de “souliers” (souliers pour homme, souliers pour femme, souliers de course, souliers de marche en montagne, etc.), vous aurez accès à une large variété de termes liés à la longue traîne, mais aussi à plusieurs pages contenant le mot “souliers”.
Si toutes ces pages possèdent un lien interne vers une page parente de votre site qui dresse une liste de toutes les déclinaisons du mot “souliers” que vous avez, cela enverra également un signal à Google pour le terme général “souliers”. Donc, à moyen et long terme, le fait de renforcer les mots-clés de longue traîne aidera aussi vos termes principaux (termes plus difficiles à référencer individuellement).
Les deux façons de travailler la longue traîne en référencement naturel
1- Cibler un très petit nombre de mots-clés extrêmement précis
Le principe est assez simple: vous devez miser sur des expressions très peu recherchées (VRAIMENT peu) mais que vous savez profitable pour votre entreprise. Par exemple, votre marge de profit pour tel produit est beaucoup plus élevée que sur un autre. Sautez sur l’occasion!
Même si peu d’internautes feront l’effort d’être aussi précis quand ils rechercheront cet item, vous allez être là pour satisfaire leur besoin lorsque ce sera le cas. Un point important: il faut que la page de destination soit bien montée et indexée. Vous ne voulez surtout pas manquer cette vente compte tenu du fait que cela peut prendre encore des semaines avant qu’une nouvelle recherche aussi pointue soit faite pour ce produit ou ce service.
2- Ratisser large sur de nombreux mots-clés
C’est une approche complètement différente de la première. Cette méthode ne s’applique pas à tous les genres de sites Web car cela demande des ressources importantes. Pourquoi? Parce qu’il faut produire des tonnes de contenu pour parvenir à ses fins. Cette méthode s’applique donc surtout aux gros blogues et aux sites très imposants. Ils pourront profiter de la quantité d’articles ou de pages pour cibler un très grand nombre d’expressions dont certaines seront très précises et d’autres un peu moins. Tirer le plus large possible pour atteindre des cibles ici et là, tel est le but de cette méthode.
Créez un contenu à la fois
Comment s’en tirer sans y perdre sa chemise? Il suffit d’y aller un pas à la fois. Commencez par noter dans un document ou un tableur les 20 ou 100 produits avec le meilleur potentiel selon vous. Classez-les ensuite selon différents critères: la marge de profit, l’exclusivité, l’aspect saisonnier (des “souliers de course femme triathlon” par exemple au début du printemps), etc. Établissez ensuite un calendrier de publications, une page par semaine par exemple. Vous avez maintenant segmenté votre travail en petite tranches facilement réalisables et qui portera fruit dans le temps.
Un dernier détail important: Google prendra en compte si vous avez du nouveau contenu qui apparait à intervalle régulier versus publier 50 produits d’un seul coup, puis une longue durée sans rien de neuf. C’est pourquoi la constance est importante dans ce processus.
Pourquoi Google conserve-t-il depuis nombre d’années plus de 80% du marché de la recherche en ligne?
Bien qu’il y ait de nombreux autres outils en ligne, le géant de Mountain View réussit à maintenir ses parts dans ce créneau en ayant en tête un seul objectif: trouver exactement l’information que vous recherchez. Pour y arriver, l’algorithme prend en compte non seulement ce que vous tapez (ou dictez), mais aussi de nombreux autres critères, incluant votre comportement.
Par exemple, si vous cliquez vers un site et que ce dernier ne contient pas ce que vous recherchiez, il y a de bonnes chances que vous soyiez de retour sur Google dans les secondes suivantes, non? C’est entre autre ce type de comportement qui est mesuré, enregistré et compilé. C’est un exemple tout simple, mais il y a beaucoup plus à extraire et surtout lorsqu’il est possible d’analyser des milliards de requêtes!
Vous constatez facilement les tonnes de données que vous pouvez alors générer comme utilisateur, et ce, sans même vous en rendre compte. Mais comment bien comprendre ces informations et les utiliser de la meilleure façon? Comment demeurer à l’avant-plan alors que des technologies comme Siri apparaissent sur le marché? L’utilisation de l’intelligence artificielle devient donc un enjeu majeur pour demeurer au sommet du Web.
Qu’est-ce que l’intelligence artificielle?
Avant d’entrer dans le vif du sujet, je vais clarifier ce qu’est l’intelligence artificielle (IA). Dans le domaine informatique, on pourrait résumer l’IA ainsi: c’est la conception et mise en place de programmes pouvant effectuer des tâches qui demandent des aptitudes habituellement réservées aux humains telles que le raisonnement, l’apprentissage et l’organisation de la mémoire.
Bref, est-ce possible pour un ordinateur d’apprendre par lui-même? Et si oui, quelles sont ou quelles seront les applications pratiques? Évidemment, chaque personne a son opinion sur le sujet et sur les possibilités (ou dangers) d’exploiter adéquatement et éthiquement l’IA. Certains y croient dur comme fer, alors que d’autres sont très sceptiques.
Google et son RankBrain
Quel est le lien entre l’IA et Google? Qu’est-ce que ça mange en hiver RankBrain? Afin d’améliorer l’expérience-utilisateur de son moteur de recherche, Google a lancé en octobre 2015 ce nouvel algorithme. Et qu’est-ce que ça fait concrètement?
Quand vous effectuez une recherche sur Google, RankBrain est capable d’analyser votre requête comme le ferait un humain (en tous cas c’est le but) en se servant de vecteurs capables de relier les mots ou expressions. Si votre requête est nouvelle ou très peu utilisée, Google sera capable de déduire ce que vous recherchez. C’est une grande avancée dans le domaine des moteurs de recherche.
Quel impact sur le référencement Web?
D’un point de vue référencement Web (SEO), cet outil d’intelligence artificielle est devenu le troisième critère majeur de l’algorithme de Google. C’est-à-dire que ça occupe une place importante de votre stratégie, derrière le contenu et la pertinence des liens. Et qu’est-ce que ça change dans les faits? À l’évidence, se contenter de placer des mots-clés un peu partout n’est plus suffisant.
Bien sûr, pour bien suivre cette évolution vers le Web sémantique, votre stratège numérique devra favoriser plus que jamais des titres et du contenu très pertinents (incluant les extraits enrichis, en particulier pour les sites de commerce électronique). Il faudra aussi que ces éléments mettent en lumière les termes utilisés couramment par les internautes qu’il souhaite rejoindre. Les mots-clés sont encore très importants, mais ce seront les expressions-clés “naturelles” qui prendront de plus en plus de place. La rédaction devra correspondre aux attentes des internautes, c’est-à-dire ce qu’ils recherchent de façon plus contextuelle. Si vous voulez en savoir un peu plus, prenez quelques minutes pour lire notre article sur les techniques SEO qui sont dépassées en 2016.
Quelques trucs de rédaction Web
Assurez-vous de bien identifier à qui vous voulez parler. C’est plus payant d’attirer peu de visiteurs qui seront vraiment intéressés qu’un grand nombre qui feront demi-tour après 10 secondes.
Donnez toujours un choix à chaque visiteur pour consommer d’autres pages sur votre site Web.
Plutôt que de miser sur un mot-clé unique, utilisez des variantes et des synonymes. On parlera moins de mots-clés et davantage de thématique.
Même si vous avez des méta-descriptions, Google peut parfois prendre un extrait de la page s’il juge ce contenu plus pertinent. La qualité des textes occupe de plus en plus une place de choix.
Le plus important de tout: Parlez d’abord à vos clients! À moyen et long terme, une page en apparence moins bonne techniquement parlant aura tendance à prendre du poids si les usagers la trouvent très pertinente.
Pourquoi Google mise beaucoup sur l’IA?
Un enjeu majeur pour les prochaines années sera le perfectionnement de la reconnaissance vocale. Pour se faire, il est primordial de raffiner et surtout d’anticiper le langage naturel (versus “taper” les 3 mots-clés recherchés, sans en faire une phrase complète). La première étape est de peaufiner les résultats de recherche via le texte, ce que Google est en train de faire, puis de transposer ces connaissances à la voix. En conclusion, c’est sans doute un dossier qui mérite d’être suivi de très près.
Depuis que je travaille chez Quoly, Bernard me suggère de nombreuses lectures et références pour appronfondir rapidement mes connaissances, entre autre dans le domaine du référencement Web. Une de ses sources favorites est le blogue de Moz et plus particulièrement le “Whiteboard Friday” de Rand Fishkin. La dernière édition était particulièrement intéressante et avait pour titre: 8 Old School SEO Practices That Are No Longer Effective. J’ai décidé d’en faire un court résumé.
Des mots-clés c’est bien, mais des clics c’est mieux
Quand vient le temps de rédiger un titre et une méta-description d’une page Web, il vaut beaucoup mieux d’avoir seulement un mot-clé utilisé dans une phrase qui interpellera le visiteur plutôt que de placer le maximum de mots-clés sans cohérence (ça ressemble beaucoup à du SPAM). Ne perdez pas de vue que le titre doit donner le goût de cliquer! Google est de plus en plus efficace pour identifier les intentions et comportements des visiteurs (par exemple, si vous demeurez sur le site que 5 secondes avant de retourner aux résultats de recherche) et en tient compte dans les classements.
Même si la méta-description n’est pas tenue en compte dans le référencement naturel, il est important que celle-ci soit bien bâtie et en lien avec le titre, la page de destination et les mots-clés. Il est important de ne pas induire le visiteur en erreur.
Une page pour chaque variation du même mot-clé
C’est vrai que ça fonctionnait… dans le temps. Quand on parle dans le temps, c’était avant la mise-à-jour Hummingbird qui date de 2013 et c’est encore plus vrai depuis RankBrain l’an dernier. Le moteur de recherche est encore plus sensible à la pertinence et à l’expérience de l’utilisateur. Donc, c’est une bonne pratique d’inclure toutes les variations du même mot dans la même page au lieu de faire promener votre visiteur d’une page à l’autre. Autrement dit, un texte étoffé et varié, qui retiendra l’attention du lecteur, sera plus efficace que 12 déclinaisons du même mot-clé (souvent ennuyant à lire).
L’acquisition de liens via des répertoires SEO payants
Google pénalise depuis belle lurette ce type de liens mais il est quand bon de le rappeler. Dès qu’on vous demande de payer pour faire l’acquisition d’un lien c’est souvent un très mauvais signe.
Le nom de domaine avec un terme générique
Ça a l’air bien beau vu comme ça mais ce n’est absolument pas recommandé de transformer un mot ou une expression en nom de domaine. Un exemple: si vous vendez du fromage cheddar biologique vous êtes mieux de choisir de mettre de l’avant votre nom de marque plutôt que fromagecheddarbiologique.com. Pourquoi? Parce que le consommateur fera beaucoup plus confiance à votre marque qu’à un URL du genre. Les sites Web associés à cette pratique sont la plupart du temps pauvres en contenu pertinent car souvent ils ont été achetés pour la revente (domaining) Finalement, la présence d’un mot-clé dans l’URL a un très faible poids SEO en 2016.
Le visiteur d’abord, le référencement Web ensuite
D’une manière générale, la bonne pratique est d’écrire et de structurer vos contenus Web d’abord et avant tout pour vos lecteurs et clients et ce bien AVANT d’essayer de faire plaisir à Google. Vous aurez peut-être l’impression d’attirer moins de monde à court terme, mais si vos visiteurs se sentent davantage interpellés, les chances d’en faire de nouveaux clients seront décuplées.
Vous connaissez l’expression mettre la charrue devant les boeufs? C’est souvent l’erreur que font certaines entreprises quand vient le temps de mettre en place une stratégie numérique. Avant de penser à la sélection des mots-clés à utiliser, il faut faire une réflexion sur divers aspects de votre entreprise et sur ce que vous voulez vraiment accomplir.
Voici donc les 5 étapes d’une planification efficace lors de la mise en ligne d’un site Web ou d’une refonte de celui-ci.
1- Définir votre objectif d’affaires
En effet, si vous ne connaissez pas le but de la stratégie il vous sera impossible de connaître précisément vos besoins. Selon nous, il y a 5 objectifs principaux qu’on l’on peut vouloir atteindre lorsque vient le temps de se lancer dans une stratégie numérique, que ce soit naturellement (organique) ou via de la publicité payante (Adwords, Facebook, etc.)
Augmenter le nombre d’appels téléphoniques
Vendre dans votre boutique en ligne
Augmenter l’achalandage physique
Établir la notoriété de votre marque
Générer des prospects qualifiés
En ayant un objectif clair et mesurable, il sera beaucoup plus facile de savoir ce qui fonctionne et ce qui doit être travaillé.
2- À qui vous voulez vendre?
La réponse facile:À tout le monde!
Erreur. Il faut faire l’exercice de définir un portrait très précis de la clientèle que vous voulez viser, c’est primordial. Quand je dis précis, c’est VRAIMENT: sexe, âge, région géographique, centres d’intérêt, etc. Le terme utilisé en marketing est un Persona. C’est le portrait-robot de votre client idéal. C’est à lui ou elle que vous voulez parler et surtout vendre votre produit ou service.
3- Qu’est-ce qui vous rend unique face à votre compétition?
Cela peut sembler une question assez facile à répondre, mais en fait c’est complexe. Si vous avez une boutique en ligne, peut-être que c’est le délai de livraison? Ou bien le fait que la livraison est gratuite dans un secteur donné ou à partir de tel montant au panier?
Si vous faites la production d’un produit, cela peut être la qualité des matériaux que vous utilisez ou une particularité unique pour un Persona ciblé. Vous pouvez aussi mettre l’accent sur la provenance locale de certains biens que vous vendez.
Souvenez-vous du jour où vous avez lancé votre entreprise. Vous aviez vu une brèche d’opportunité dans le marché que vous visiez n’est-ce pas? C’est sans doute la première piste de réflexion à exploiter pour définir les avantages de faire affaire avec vous plutôt qu’avec vos compétiteurs.
4- Référencement Web et choix des mots-clés
Maintenant c’est l’heure de penser au référencement de votre site Web. La première étape est d’établir une liste des mots-clés que vous voulez mettre de l’avant. Le mot-clé désigne le mot ou la suite de mots que l’internaute tape dans les moteurs de recherche. Comment faire? Nous utilisons plusieurs outils pour dresser cette liste en fonction de votre marché et de vos objectifs. Mais à la base, ce sont simplement les termes qui sont actuellement utilisés et ceux que vous connaissez. (y compris ceux utilisés par vos compétiteurs).
Idéalement, une page de votre site Web devrait viser un ou deux mots-clés en particulier. Pourquoi? Parce que Google tiendra en compte de la pertinence du contenu de la page en lien avec le terme recherché. Plus vous êtes utile pour la personne qui fait la recherche, plus vous avez de chances d’être en tête des résultats naturels. Bien sûr, cela ne se fait pas du jour au lendemain, c’est pourquoi il est fortement conseillé de mettre en ligne du contenu régulièrement. La création d’un blogue est l’un des moyens les plus efficaces pour arriver à vos fins.
5- Mise en ligne et mesure des résultats
Et maintenant, l’étape finale. C’est l’heure de mettre votre site ou votre refonte de site en ligne. Mais, le travail est très loin d’être terminé. Même si nous optimisons au maximum et au meilleur de nos connaissances, il est très important de mesurer les résultats. Il faut déterminer quelle page fonctionne le mieux et surtout pourquoi.
À la lumière des informations que nous allons recueillir, nous allons être en mesure de pousser tel ou tel mot-clé plus loin si c’est lui qui fonctionne le plus. Nous pouvons ainsi déterminer le budget à allouer pour mousser les ventes d’un produit en particulier en fonction des résultats obtenus.